Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Nerine et Renacage

Ce blog nous servira à poster toutes nos œuvres (écriture, dessins, peluches, vidéos etc.) en commun ou non. Il nous permettra également de critiquer certains lieux, films ou manga par exemple. Enfin, n'hésitez pas à nous communiquer vos œuvres, nous tenteront d'apporter à chacun d'entre vous une critique des plus fondées, voir de reposter pour vous aider dans vos projets. L'espace commentaires permettra également à chacun de donner son avis, toujours dans le respect.

One Shot - La magie de noël

Publié le 15 Mars 2020 par Nerine et Renacage in Craie'ativité

Thème : Reborn
Genre : Romantique
Pairing : Tsunayoshi/Kyoko

Date d'écriture : 2013
Auteur  : Nerine

 

                À la veille de Noël, la maison de Sawada était étrangement calme. Le jeune vongola travaillait tranquillement sur ses devoirs en compagnie de son professeur particulier. Celui-ci buvait une tasse de thé, vaguement perdu dans ses pensées mais Tsuna ne semblait pas sans apercevoir, tant occupé à finir son devoir. Après tout, quelque chose le motivait au fond. Il souhaitait rendre visite à Kyoko afin de lui offrir un présent pour Noël. Bien qu’il continuât à avoir peur de dévoiler ses sentiments, il se devait, en ce jour, parvenir à le lui donner.

            Sa pointe fut au dessus de sa feuille, quand son visage se tourna vers le bébé.
- Reborn, tu penses que je devrais le lui dire ?
- Tsuna, tu grandis trop vite.
            L’arcobaleno souriait. Il était fier de son élève qui était maintenant en terminal. À travers son parcours scolaire, le mafieux s’était amélioré, que ce soit dans ses études, ou bien dans ses combats. La famille pouvait être fière d’avoir un tel successeur, bien qu’il refusait encore aujourd’hui d’être l’ultime boss. Alors qu’il reposa sa tasse sur la table, le jeune garçon se demandait où voulait en venir son professeur. Son regard analysait la silhouette, et soudain, un sourire naquit sur son visage, au même accord que celui de Reborn.
- Je pense que ce serait une bonne idée, effectivement, répondit le bébé.
            Le cœur du lycéen s’emballa dans un mouvement trop vite. Il poussa soudainement un cri, déchargeant la peur qu’il l’envahisse tout d’un coup. Il n’était pas près. Non, il n’était pas près pour se jeter dans le grand large. Ses mains s’agrippèrent à ses cheveux dans un mouvement enfantin. Il retournait à l’ancien Tsunaze. Pourtant, c’était lui qui avait demandé à son professeur, ce qui prouve que quelque part, il était prêt, et assumait ce fait mais sa résignation revint à Zéro. Désespéré, Reborn s’approcha de lui et lui décocha un coup de pied, l’expédiant contre le sol. Son visage, tiré, montrait tout son sérieux. Il n’avait plus l’once d’un sourire.
- Ecoute Tsuna, tu as maintenant grandis. Tu n'es plus un enfant alors ne te comporte plus comme tel. Tu ne seras pas véritablement un boss si tu ne peux même pas assumer tes propres choix.
- Mais…
- Tu as peur qu’elle te repousse après que tu le lui ais dis ? Tu as peur que votre relation change ensuite ?

            La tête du l’élève s’abaissa, honteux de son propre comportement. Comment le bébé arrivait-il à lire si facilement ses sentiments ? Depuis qu’il l’avait rencontré, Reborn savait parfaitement comment il réagissait et comment il pensait. Ça faisait presque peur dès fois, mais au plus profond de lui, cela le libérait de certaines chaines. A l’instant même qu’il dévoilait ses sentiments et ses craintes, le poing de Tsuna exerça une pression.
- Tsuna, je comprends tes craintes mais ne crois-tu pas qu’elle s’éloignera de toi si au contraire, tu ne le lui dis rien ? Vos relations changeront quand même car si ce n’est pas toi, ce sera forcément quelqu’un d’autre qui viendra voler son cœur, tôt ou tard.

            Cette fois-ci, le bébé se tut. Il observait calmement son élève qui semblait de plus en plus hors de lui. Soudain, dans une réaction incontrôlable, le lycéen se leva d’un bond et fuit  le foyer familial. Il dévala les escaliers à grandes enjambés et sortit dans la ruelle, courant à l’aveuglette. Il ne voulait pas affronter ce choix. Il ne pouvait même pas imaginer que Kyoko soit éprise par quelqu’un d’autre. Son cœur se déchira sous cet effet et bien que son souffle commençait à devenir haletant, il continuait de s’en aller aussi loin que possible, ne sachant pas réellement où ses jambes l’entrainaient.
            Il s’arrêta cependant, essoufflé. Sa main se posa sur le mur, la tête abaissée et les jambes légèrement pliés. Pourquoi ? Pourquoi devait-il se sentir oppressé ? La déchirure continuait de le torturer, comme si elle grandissait au fur et à mesure. Kyoko… Et si Kyoko se mariait ? Et si elle avait des enfants avec un autre ? Des larmes perlèrent lentement sur son visage. Il avait honte d’être aussi égoïste. Il fallait avant tout qu’il pense au bien de Kyoko. S’il l’aimait vraiment, il devait la laisser libre. Il le savait pertinemment, mais … Il souffrait.

D’un revers de manche, il essuya ses larmes et se redressa correctement. Bien que ses yeux trahissent sa tristesse, il se devait de lui dire. Reborn avait raison. Leur relation changerait quand même. Au fil des années lycéennes, il s’était davantage rapproché d’elle étant donné que Ryohei était l’un de ses gardiens et qu’il passait énormément de temps avec lui. Qui plus est, dans le futur, Kyoko avait appris le danger qui les menaçait et Tsuna s’est alors confié à elle. Ils avaient échangé plus que des mots. Il lui avait quelque part, ouvert son cœur. Qu’est-ce qui l’empêchait alors ? Il sourit. Rien ne l’empêchait. Juste sa stupidité. Basculant sa tête en arrière, il fixa le ciel blanc. Un flocon se déposa délicatement sur sa joue avant de se transformer en petite goutte d’eau. Il fut surpris et avant même qu’il puisse réagir, d’autres flocons tombèrent. C’était magnifique. Il sourit à nouveau et renta chez lui, avec une nouvelle détermination. La neige semblait l’encourager car la vue de celle-ci lui allégea soudainement son cœur.

 Lorsqu’il regagna son logis, Reborn n’était plus là. Sa mère n’était pas rentrée des courses non plus. Il était donc seul. Il monta les marches, quatre à quatre, et rentra dans sa chambre, tel il l’avait laissé lorsqu’il s’était enfuie. Il l’observa, comme s’il cherchait à savoir ses secrets. Puis, il s’avança vers la petite table, où il faisait quelques minutes plus tôt ses devoirs, et rangea soigneusement ses affaires. Tâche accomplis, il ouvrit un tiroir et en sortit un petit paquet enveloppé, où seulement un prénom y figurait. Celui de sa bien aimée. Un nouveau sourire étira ses lèvres. Tsuna rangea avec précaution le présent dans sa poche avant d’enfiler son blouson et de redescendre dans l’entrée. À cet instant, sa mère rentra accompagnée d’I-pin-chan, de Bianchi et de Lambo. Ce dernier – comme à son habitude – sauta sur Tsuna.
- Tsunaaaaaa !!! Joue avec moi !!! Y a de la neige dehors !!
- Pas tout de suite, Lambo, je dois faire quelque chose avant.
            Il prit son gardien dans ses bras, et le reposa doucement par terre. D’un sourire doux, il posa sa main sur la chevelure épaisse de l’enfant qui resta tout simplement calme. Il acquiesça sans contredire et s’en alla dans la cuisine, accompagné d’I-pin-chan et de Bianchi.
- Ne rentre pas trop tard, Tsuna. Ce soir c’est le réveillon et papa sera surement là dans une petite heure.
- Oui maman. Àtout à l’heure.

Il lui sourit également, et sortit lorsqu’il fut chaussé. Sa mère était réellement quelqu’un d’adorable. Il se rendait compte de tout ce qu’elle faisait pour lui, de l’amour qu’elle lui donnait. Maintenant qu’il était assez fort, c’était à lui de protéger sa famille et ses proches. Toujours déterminé, il se dirigea vers la maison des Sasagawa, marchant d’un pas rythmé. Ni trop lent, ni trop rapide. Il était tout simplement parfait. Il doutait peut-être encore un peu de lui dire, mais s’il ne le faisait pas, il le regretterait toute sa vie.

Arrivé devant la porte, il n’osa pas sonner, pourtant, quelque chose au fond de lui le poussa à le faire. Son cœur battait beaucoup trop rapidement maintenant. Il le sentait dans sa poitrine. Et si personne n’ouvrait la porte ? Ce serait peut-être un soulagement. Et s’il les dérangeait pendant le repas ? Ah ! Ce n’était pas bon du tout. Pas bon du tout ! Que penserait-elle alors ? Elle aurait une mauvaise image de lui.
            Il ne put se poser plus longtemps de question que la dite jeune femme ouvrit la porte, surprise mais heureuse de voir son ami. Son sourire rendit un peu plus confus celui-ci.
- Tsuna ! Comment vas-tu ?
- Bi-bien et toi ?
- Je vais bien, merci. Tu es peut-être venu voir Ryohei, il est dans sa chambre.
            Elle allait le laisser entrer lorsqu’il lui avoua que c’était elle qu’il était venu voir. Elle en fut surprise, mais attendit sagement qu’il continue. Ce qu’il fit d’ailleurs. Il détourna soudainement les yeux, fixant un point au loin.
- Je t’ai apporté un cadeau.
            Il sortit de sa poche son présent et le lui tendit. Surprise par un tel événement, la jeune femme resta bouche bée quelques secondes avant de se saisir du cadeau qu’elle tint fermement dans sa main.
- C’est pour te remercier de ton amitié, de ta gentillesse à mon égard. Tu es une personne… qui compte énormément pour moi.
            Son cœur s’emballait tellement qu’il sentait sa voix trembler. Il aurait pourtant voulu être assurant, se savoir maitre de la situation. Hors, ce n’était nullement le cas. Tout ceci le dépassait. Pourtant, il arrivait à la regarder dans les yeux maintenant. Qu’est-ce que son regard le faisait vibrer !
- Kyoko… je t’aime. Cela fait… bien longtemps que j’ai des sentiments pour toi, mais je n’ai jamais osé t’avouer ce dont je ressentais. J’avais peur… peur que tu me rejettes, ou que notre relation ne soit plus comme avant. J’avais tout simplement peur de perdre ton amitié.

Il ne tremblait plus. Tout semblait s’arrêter autour de lui. Il ne fit plus attention à la neige qui se déposait sur ses épaules et sur la terre ferme. Le froid ne semblait non plus le déranger. Il n’y avait que Kyoko. Et rien qu’elle. Dans ses mains, le cadeau restait fermement tenu. Et soudain, comme dans un doux rêve, la jeune femme s’approcha de lui, n’étant qu’à quelques centimètres de son visage.
- Tsuna… Ton cadeau me touche énormément. Tout comme tes mots.

Elle semblait rougir car ses joues rosirent. Ou bien était-ce le froid ?
- Je n’aurai jamais pensé que tu me dirais ça un jour… À vrai dire, je croyais que tu étais amoureux de Haru. Tsuna… je … je t’aime aussi.
            Il était difficile à elle aussi d’avouer ses sentiments mais leurs cœurs semblaient battre à l'unisson, et un poids s’enleva soudainement de leurs épaules. La lourdeur du temps n’était plus qu’une simple plume. Les bras de Kyoko s’enroulèrent autour de la taille du jeune vongola qui – heureux – en fit de même. Il n’aurait jamais imaginé que les événements se dérouleraient ainsi. Il en fut tellement content, qu’il sentit une étrange douceur l’envahir. Le parfum de sa bien aimée l’enivra et d’un parfait accord, ils se contemplèrent mutuellement avant de s’embrasser tendrement.


 

Commenter cet article